Aujourd’hui, et comme tous les 22 avril, c’est le Jour de la Terre. Une occasion planétaire de célébrer Mère Nature, notre chère planète bleue, notre foyer. Alors, comme à chaque fois que c’est « le jour de », on pourrait rétorquer d’emblée que l’amour, le respect, l’attention, ça se démontre tous les jours. Autant pour ceux que l’on aime, ceux qui nous entoure, que celle qui nous héberge et protège depuis que le monde est monde : la Terre.

¿ Saviez-vous que ? Il s’agit déjà (et seulement) de la 51ème édition du Jour de la Terre, célébré pour la toute première fois le 22 avril 1970.

Nous vivons une époque tendue, pleine de bouleversements en tous genres parmi lesquels le changement climatique et la question de la survie de notre espèce sont pour beaucoup, et devraient pour tous les autres, être au centre des débats. Une époque qui voit s’affronter les climato-sceptiques et les plus pessimistes ou fragiles d’entre nous sur l’avenir de notre monde. Certains souffrent même d’une détresse profonde face à l’effondrement progressif de la civilisation telle qu’on la connaît aujourd’hui : la solastalgie. Quoi de plus naturel, d’ailleurs, face à tant d’enjeux, de défis qui paraissent insurmontables, que de ressentir de violentes angoisses ?

Les mentalités évoluent. Lentement, mais parfois pour le meilleur. Les initiatives éco-citoyennes pululent, les comportements individuels tendent à d’avantage de responsabilité, dans un bras de fer constant et inégal avec l’apologie du consumérisme de masse, et les firmes qui s’en nourrissent. Mais l’espoir est là, aux quatre coins de la planète. Les bonnes nouvelles surnagent quand-même au-dessus des îlots de déchets. Les baleines repeuplent les océans, on a enregistré un recul de la production de plastique pour la première fois en 2020, notre consommation de viande est en baisse depuis deux ans, on a jamais planté autant d’arbres (même si on en arrache proportionnellement beaucoup plus)… C’est pas encore ça, mais c’est encourageant.

A titre personnel, j’ai essayé (et essaie encore) des trucs pour acheter moins, ou différemment, manger plus sainement pour moi et pour la planète, et générer moins de déchets ménagers. C’est loin d’être évident, même avec toute la meilleure volonté du monde, de ne pas céder aux sirènes du « j’ai, donc je suis« . De ne pas craquer pour un burger ou des sushis. De ne pas rêver à ce shampooing en bouteille qui promet une crinière de rêve. De résister à l’envie d’acheter des fringues neuves, de nouvelles chaussures, un nouveau dévidoir à scotch, une Funko Pop en plastique… Tant de faiblesses si faciles à exploiter, surtout quand « consommer mieux » rime encore trop souvent avec « se ruiner »… et qu’on prend plaisir, malgré tout, à consommer.

Alors, pour me donner bonne conscience et avoir la sensation de prendre part au combat pour un avenir vivable, je filtre l’eau du robinet avec des perles en céramique, je fabrique ma lessive (de temps en temps), je nettoie au vinaigre d’alcool, je teste des shampooings solides (pas encore trouvé le bon), j’ai remplacé le gel douche par du savon (et ça, c’est vraiment génial !) je fais des petits cadeaux traqués chez Dream’Act, et j’achète d’occasion quand c’est possible et suffisamment attrayant. Tout ça pour dire que, comme beaucoup d’entre vous : j’essaie.

Je ne suis pas riche en ouvrages sur le sujet de l’éco-responsabilité, mais je voulais, avec cette petite Pile à Consulter « green » #JourdelaTerre 2021, vous parler de quelques livres qui m’ont permis de m’ouvrir à une alternative qui me passionne tout particulièrement, encore qu’elle ne s’inscrive pas encore dans mon quotidien (je n’ai pas encore de jardin, hélas) : la permaculture. Une façon de penser le jardinage, le potager, bref, de tirer le meilleur de la terre autrement, avec respect et efficacité, sans forcer, en misant sur les bonnes synergies. Et, pourquoi pas, de concevoir son écohabitat.

Jardiner autrement

La permaculture, conseils et principe de base

Margit Rusch – Editions Ouest-France

Un petit bijou pour débuter en permaculture si vous êtes décidé à réaménager votre jardin pour en tirer le meilleur. Les conseils sont dispensés par une autodidacte douée, qui s’appuie sur un cas pratique avéré : sa maison et son jardin. Cerise sur le tas de compost : l’ouvrage regorge d’images concrètes.

Les bonnes associations au potager

Noémie Vialard – Rustica éditions

Ce qui nous conduit aux bonnes associations au potager. Eh oui, ça peut paraître évident, mais ça l’est rarement, surtout avec la dilution progressive du savoir de nos ancêtres : on ne plante pas de concombres ou de pommes de terre à côté de ses tomates ! L’auteure parle avec passion de « mariages d’amour et de raison » pour tirer le meilleur parti de ses plantations.

Débuter son potager en permaculture

Je passe à l’acte

Nelly Pons – Actes Sud / Kaizen

Un ouvrage aussi compact que technique, bourré de schémas et d’exercices simples pour, notamment, connaître la composition de son sol ou créer ses buttes de culture. Les conseils sont dispensés par une fille et petite-fille d’agriculteur. En bref : elle connaît son sujet ! Un complément idéal quand on démarre en permaculture.

Le petit livre du compost

Allan Shepherd – Larousse

Celui-ci, c’est un régal ! Conçu comme un livre de cuisine (mais oui !), l’auteur nous propose diverses « recettes » de compost, de la « salade de fraîcheur » au « méli-mélo » en passant par « l’assiette anglaise ». De quoi servir de la haute gastronomie aux lombrics ! C’est drôle, ultra documenté, et vous pouvez même concocter vos propres recettes grâce aux fiches en fin d’ouvrage.

Wild by Design

Jasmine & Simon Dale

Il s’agit d’un booklet auto-édité que je m’étais procuré directement sur le site de ses autodidactes de génie qui ont conçu de A à Z leur écohabitat inspiré des trous de Hobbits. Ils nous invitent à découvrir l’édification d’un éco-village dans le West Wales, avec conseils, astuces pour se lancer dans l’aventure, schémas et photos à l’appui. Le livret tient plus de la notice d’information que d’un ouvrage complet, mais fait le job : j’ai toujours eu envie d’une maison de Hobbit ! www.beingsomewhere.net

Comment moins dépendre du système

Bernard et Magali Farinelli – Rustica éditions

Pour finir (il n’apparaît pas sur la photo parce que je l’ai prêté à quelqu’un), la petite bombe. Un manuel pratique qui regorge de conseils pleins de bon sens dans les domaines aussi variés que l’Habitat, la Nourriture, l’Energie, l’Associatif, etc… Un ouvrage qui vulgarise bien la question de l’autonomie, parfait pour commencer à se documenter sur le sujet.

Voilà pour ce qui est de ma sélection, effectuée un peu à la hâte je dois dire, mais avec conviction. Ces ouvrages, à défaut de me servir concrètement pour le moment, m’ont réellement passionnée, et donné envie de me retrousser les manches moi aussi, un jour. Quand je pourrais planter mon oasis !

Pour aller plus loin, vous pouvez aller sur https://jourdelaterre.org/ .

Et n’hésitez pas à partager avec moi vos tips : que faites-vous, concrètement, pour atténuer votre empreinte carbone ? Des astuces ? Des bons plans ? Des produits sains et approuvés ?